Vues du Choa

Épreuve photographique sur papier albuminé, contrecollée sur carton, légendée « Maisons du Roi ou Guéby à Ankober ». Photographe présumé : Léon Chefneux, vers 1880. Coll Musée Arthur Rimbaud AR 2002-16-20.

Le musée Rimbaud de Charleville a fort heureusement fait, sous la direction de son précédent conservateur, Alain Tourneux, l’acquisition d’une série d’épreuves photographiques que j’ai proposé d’appeler la « Série Choa ».

Ces photographies d’époque montrent en effet les paysages dont les lecteurs de Rimbaud connaissent bien les noms. On les trouve aussi dans les récits des explorateurs de l’Éthiopie des hautes terres de la fin du XIXe siècle qu’on nomme alors l’Abyssinie. Ce sont Ankober, Entotto, Farré, Aliu Amba (souvent noté à tort Alin Amba)…

On y voit aussi des lieux un peu moins connus comme Amann, Tataramba, Abd el-Rassul, qui, au sud d’Ankober, non loin du grand marché d’Aliu Amba, fut une place majeure de rassemblement des esclaves entre les régions où étaient razziés ces malheureux hommes, femmes et enfants, et les rivages de la mer Rouge, où ils étaient ensuite conduits, à Zeila, Tajourah…, têtes de pont des caravanes.

Je pense que ces photographies ont été prises au début des années 1880 par Léon Chefneux, dont on sait qu’il a accompagné Henry Audon et Paul Soleillet dans leurs voyages d’exploration, et photographié avec eux ou pour eux, selon la manière dont on voit les choses.

Ces photographies seront présentées dans la salle Voyages avec des gravures, des cartes, des textes et d’autres documents qui en diront tout l’intérêt.

5 réponses sur “Vues du Choa”

  1. Arthur était champion dans l’Art des jeux de mots et de l’ambiguïté, et lorsque je vois un « Chefneux », je me pose questions.
    Bien à vous, Hugues.

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