Rencontre LES PHOTOGRAPHIES DE RIMBAUD

Organisée par Hugues Fontaine et Andrea Schellino

le 16 mars de 14 à 19 h à l’Hôtel littéraire Arthur Rimbaud

6 Rue Gustave Goublier, 75010 Paris

avec le soutien

de l’Institut des textes et manuscrits modernes de Paris (CNRS-ENS),

de l’Association internationale des Amis de Rimbaud,

de la Société des hôtels littéraires,

de l’Hôtel littéraire Arthur Rimbaud.

Chehem Watta à Charleville

Le poète Chehem Watta, auteur de Rimbaud l’Africain. Diseur de silence, recueil de poèmes paru à l’Harmattan en 2012, sera parmi nous vendredi et dialoguera avec Alain Borer lors de la soirée consacrée aux années éthiopiennes d’Arthur Rimbaud, poète devenu explorateur négociant.

Chehem me dit le grand plaisir qu’il a de se rendre pour la première fois dans la ville natale d’Arthur Rimbaud.

L’actrice Sophie Bourel dira des textes de Rimbaud.

ALAIN BORER. «Rimbaud : la POÉVIE»

Alain BORER- Photo © Hélie-Gallimard

Pour la prochaine manifestation autour de l’exposition RIMBAUD PHOTOGRAPHE, nous aurons le plaisir de recevoir Alain BORER le vendredi 28 juin à 18:00 à la Médiathèque Voyelles.

Développant L’Œuvre-vie d’Arthur Rimbaud, Alain Borer tire les dernière conclusions de l’unité profonde du poète-aventurier-négociant qui se disait « un piéton, rien de plus ».

http://www.alainborer.fr/

Rimbaud, pourquoi l’Éthiopie ?

La découverte de trois, voire quatre photographies que Rimbaud a pu prendre dans le pays des Gallas-Itous, longeant les monts Tchertcher, en compagnie de l’explorateur Jules Borelli, relance la question de son intérêt pour la photographie. Nous sommes en 1887. Il a revendu son propre appareil en 1885. On sait qu’il échangera, justement avec le même Borelli, en 1889, une correspondance où il sera question de cet autre étonnant photographe de l’Éthiopie qu’est Édouard Bidault de Glatigné, que Rimbaud connaît bien. 

« Bidault, pérégrinant et photographiant dans les monts du Harar » (lettre à Alfred Ilg, Harar, le 25 juin 1888).

« Je dis bonjour à Bidault de votre part. Il vous salue avec empressement. Il n’a pas encore pu placer sa collection de photographies du pays qui est à présent complète. On ne l’a pas rappelé au Choa ni ailleurs et il vit toujours dans la contemplation » (lettre à Jules Borelli, Harar, 25 février 1889).

Mausolée du sheykh Abader à Harar. Photographie d’Édouard Bidault de Glatigné vers 1888.
Coll. particulière.

Mais cette découverte nous parle au fond très bien de Rimbaud en Éthiopie.

Il y photographie des enfants et ce très beau rituel antique, pratiqué au quotidien, du lavage des pieds. Dido Lykoudis me dit qu’elle a vu faire cela chez sa grand-mère en Éthiopie.

Il compose ce tableau des enfants encadrant le massaub couché dans l’herbe. C’est le regard du poète.

Il photographie la katama du ras Darghé, une forteresse établie sur la route entre Entotto, la capitale du royaume, et la cité de Harar, qui était encore il y a peu gouvernée par l’émir musulman Abdullaï. Et là, c’est Rimbaud l’observateur du terrain politique. 

Samedi 25 mai à 18:00 à la médiathèque Voyelles de Charleville-Mézières, Éloi Ficquet, André Guyaux, Jean-Luc Steinmetz aborderont chacun à leur façon la question de Rimbaud en Éthiopie

Je montrerai en première partie des photographies prises en 1868 dans ce que les Européens nomment alors l’Abyssinie, et que Rimbaud a très probablement vues lorsqu’il était à Londres entre 1872 et 1874.

Éloi Ficquet est ardennais. Ce n’est pas pour suivre les traces d’Arthur Rimbaud, mais sans doute motivé par une quête d’ailleurs, qu’il a commencé par voyager en Éthiopie. Fasciné par un pays aux cultures, langues et religions multiples au carrefour des grandes civilisations du monde, il s’est consacré à l’étude de l’histoire des peuples de la Corne de l’Afrique du XVIe siècle jusqu’à aujourd’hui. Il a dirigé à Addis Abeba le centre français des études éthiopiennes, et c’est aujourd’hui à l’École des hautes études en sciences sociales qu’il enseigne.

Il propose de nous entretenir de « la fonction reliquaire d’Arthur Rimbaud dans l’étude de l’histoire contemporaine précoce d’Éthiopie ». 

André Guyaux nous parlera de : « Illusion, déception, ou le fort-da du voyageur ».

André Guyaux est professeur à la Faculté des lettres de Sorbonne Université, où il dirige le centre de recherche sur la littérature du XIXe siècle. Il est l’auteur d’une thèse sur les poèmes en prose de Rimbaud (Poétique du fragment. Essai sur les «Illuminations» de Rimbaud, 1985), d’une Bibliographie des «Illuminations» établie en collaboration avec Olivier Bivort (1991) et d’un essai intitulé Duplicités de Rimbaud (1991). Il a dirigé un Cahier de L’Herne Rimbaud (1993) et établi l’édition des Œuvres complètes de Rimbaud à la Pléiade (2009).

André Guyaux s’intéresse aussi à Baudelaire et à Huysmans. Il dirige, avec Pierre Jourde, une édition des Romans et nouvelles de Huysmans, à paraître en octobre 2019 dans la Bibliothèque de la Pléiade.

Jean-Luc Steinmetz a choisi de traiter de « Rimbaud, Éthiopie : incidences et coïncidences ».

Jean-Luc Steinmetz, professeur émérite de l’Université de Nantes, est biographe et poète.

Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles.