Dans Chasseur d’images N° 416 de novembre 2019, un entretien conduit par Benoît Gaborit.
Au Louvre Hotel, Addis-Abeba
Signature au Louvre Hotel à Addis-Abeba, mardi 29 octobre à 18:30.
Sortie en librairie le 23 octobre
Deux compagnons
Deux compagnons allemands, partis pour un tour d’Europe qui doit durer trois ans, à l’instar du tour de France que font (moins longtemps) les Compagons français du Devoir, sont venus visiter l’exposition une heure avant sa clôture. Lui est tailleur de pierre, elle, peintre a fresco. Tous deux sont passionnés de photographie au collodion humide et font des démonstrations. Dommage que nous ne nous soyons pas rencontrés plus tôt.
L’occasion de remercier Ici le musée de la photographie de Saint Bonnet-de-Mure, près Lyon, qui nous a aimablement prêté différents objets issus de ses collections et que nous avons exposés dans deux vitrines pour tenter de rassembler et présenter le matériel photographique qu’Arthur Rimbaud, par l’entremise du colonel Dubar, a acheté très vraisemblablement à Lyon entre la fin 1882 et le début 1883.
Nuit blanche à Charleville-Mézières
Affluence record pour la Nuit blanche, célébrée à Charleville le samedi 12 octobre.
Clôture de l’exposition ce dimanche soir 13 octobre à 17: 30. Ouverture à 14:00.
Rimbaud n’espérait pas un tel bénéfice de la vente de sa caravane.
La lettre envoyée par Arthur Rimbaud à sa famille depuis Aden le 18 novembre 1885 a été adjugée 46.000 € lors de la vente de la collection Alfred Cortot organisée hier par Christies à Paris.
Comme le signale Jacques Bienvenu sur son blog, l’apparition de cette lettre autographe permet de vérifier la façon dont Isabelle et Paterne Berrichon l’avait retranscrite. André Guyaux, dans son édition de la Pléiade, avait donné la version de Berrichon. Il s’en est peu fallu pourtant, m’a-t-il raconté, qu’il n’ait eu connaissance de l’existence cet autographe.
Rimbaud y annonce son prochain départ pour le Choa : il entreprend de livrer pour le négociant français Pierre Labatut, avec lequel il s’associe, une caravane de fusils réformés achetés en Belgique.
La lettre est particulièrement intéressante pour la demande qu’y fait Rimbaud aux siens de lui envoyer le Dictionnaire de la langue Amariñña publié par Antoine d’Abbadie à Paris chez Vieweg en 1881.
Dans son Dictionnaire des orientalistes de langue française (Paris, Karthala, 2008), François Pouillon dit que l’ouvrage de d’Abbadie – qui fait graver spécialement une police de caractères éthiopiens – « comporte quinze mille entrées dont la fiabilité sera avérée par les lexicographes ultérieurs ».
Cette aventure du voyage de Rimbaud au pays du roi du Choa, Sahlé Selassié, couronné Ménélik II en août 1866, et qui deviendra en novembre 1889 negus negest, « roi des rois » d’Ethiopie, sera au coeur de la prochaine exposition que prépare la bibliothèque Carré d’Art de Nîmes : « Rimbaud-Soleillet. Une Saison en Afrique ». Commissariat : Hugues Fontaine. Conseillers littéraire et historique : Jean-Jacques Salgon et Philippe Oberlé.
Lettre de Rimbaud du 18 novembre 1885
Jean-Jacques Salgon me signale la mise en vente prochaine chez Christies d’une lettre d’Arthur Rimbaud adressée à sa famille, datée d’Aden, Hôtel de l’Univers, le 18 novembre 1885.
Rimbaud y annonce son départ pour le royaume du Choa, « une route terrible », « une cinquantaine de jours de marche à cheval par des déserts brûlants ».
Il souhaite se faire envoyer le dictionnaire de langue amhara d’Antoine d’Abbadie et il demande donc à sa famille d’écrire au directeur de la Librairie des langues orientales à Paris. « Je ne puis me passer de l’ouvrage pour apprendre la langue du pays où je vais et où personne ne sait une langue européenne, car il n’y a presque point d’Européens là jusqu’à présent. »
Nuit blanche
Prochain événement : la Nuit blanche, fêtée à Charleville le 12 octobre pour cause de course Sedan-Charleville-Mézières ce samedi.
Clôture de l’exposition « Rimbaud photographe » le lendemain, 13 octobre.
Conférence du Professeur Pierre Brunel
Professeur émérite de littérature comparée à la Sorbonne où il a enseigné de 1970 à 2008, Pierre Brunel a été président de l’Association des Amis de Rimbaud et il est depuis 2015 membre de l’Académie des sciences morales et politiques où, dans la section Morale et Sociologie, il occupe le 34e fauteuil, traditionnellement dévolu à un littéraire. Un numéro spécial de la revue italienne Berenice lui a été consacré en 2016.
Après ses thèses de doctorat consacrées à Paul Claudel, il a consacré une
grande partie de ses travaux à Arthur Rimbaud, de Rimbaud ou l’éclatant
désastre (1983, réédité en 2018) et Rimbaud – Projets et réalisations (la même année) à une étude stylistique sur Le Bateau ivre (2017). Il est l’auteur d’une édition des Œuvres complètes dans la Pochothèque et d’éditions commentées d’Une saison en enfer et des Illuminations. Ses positions personnelles sont clairement exprimées dans Ce sans-cœur de Rimbaud. Essai de biographie intérieure (1999, nouvelle édition, 2010) et Rimbaud sans occultisme (2000).
Lors d’un colloque qui s’est tenu à Shanghai en mai 2019, il a tenu à présenter « Rimbaud antique et moderne », et pour la présente conférence il a choisi comme titre « Le livre des fuites ».
Il a souvent fait des recherches à Charleville et il collabore régulièrement à
Rimbaud vivant, la revue publiée par l’Association des Amis de Rimbaud sous la direction de son président, Alain Tourneux.
Jeudi 3 octobre à 18:00. Médiathèque Voyelles. Charleville-Mézières.
Le Livre des fuites
Le professeur Pierre Brunel nous fait l’amitié et le grand honneur de donner une conférence dans notre cycle de manifestations, intitulée « Le Livre des fuites ».
Elle se tiendra le jeudi 3 octobre à 18:00 dans l’auditorium de la médiathèque Voyelles.